![]() ![]() Entre impuissance et potentiel de puissance, la figure de l’enfant est ambivalente évidemment. ![]() L’enfant, objet impuissant de la jouissance maternelle, mais surtout figure de l’inachèvement et du projet, figure donc du sujet humain en puissance, va nous permettre de penser cette représentation mythique de la littérature qu’est ce Torrent dont la rage est si bien contrôlée par Anne Hébert. Le chemin de ce salut hors de la folie sera notre propos ici. C’est bien ce “je”, qui est aussi un “j’écris cela” qui à la fois agace ou rend perplexe – comment peut-il si bien s’analyser ? sur le divan de qui est-il passé ? – et fait du Torrent une œuvre sur l’œuvre comme salut. Si l’histoire avait été racontée par un narrateur omniscient, que François était resté collé au sol par un “il” implacable, nulle Rédemption possible car nulle transcendance pour le sujet. C’est cette “écriture” malgré lui, ce “Je” dicté à l’écrivaine porte-plume, qui surgit dans un deuxième temps comme le tremplin vers un au-delà de l’histoire, celle terrible d’un enfant écrasé, harcelé par une mère perverse, une Folcoche québécoise, universelle. La première parole qui vient, tout haut, à la lecture du "Torrent" d’Anne Hébert est celle-ci : Assez de psychologie ! Laissez-nous donc un peu de mystère et d’obscurité ! Laissez-nous le délire !Įt puis, on pense comprendre : François est un premier de classe qui malgré sa folie, sait raconter son histoire comme s’il l’écrivait. ![]() "Ô ma mère, que je vous hais ! et je n’ai pas encore tout exploré le champ de votre dévastation en moi. ![]()
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